Interprétation du facteur « Surcharge cognitive au travail »
Une surcharge cognitive au travail influence négativement le RT ou la durée de l’absence.
Définition du facteur « Surcharge cognitive au travail »
Courte définition : La surcharge cognitive au travail peut se définir comme le niveau d’exigence cognitive associé à l’exécution du travail, autant en termes quantitatifs que qualitatifs. Avoir une quantité élevée de travail à accomplir dans un court laps de temps, des responsabilités importantes, des exigences contradictoires de la part des supérieurs et des tâches complexes ou requérant une forte concentration font partie des facteurs contribuant à une surcharge cognitive au travail (Gollac et Bodier, 2011).
Pour en savoir plus :
Une surcharge cognitive au travail influence négativement le RT chez les travailleurs avec un TMC (Haveraaen, Skarpaas et Aas, 2017; Haveraaen, Skarpaas, Berg et Aas, 2015). La quantité de travail à effectuer et son rythme sont des aspects importants à considérer pour évaluer la présence d’une surcharge cognitive. Lorsque la demande quantitative est élevée, les travailleurs peuvent rapporter que leur emploi requiert d’aller très vite, de faire une quantité excessive de travail ou avoir l’impression de ne pas disposer de suffisamment de temps pour accomplir ce qui est requis. Les exigences cognitives dépendent également de la complexité du travail à accomplir. De nombreux contextes professionnels peuvent être considérés comme étant complexes, dont ceux nécessitant la réalisation de nombreuses tâches, de gérer des imprévus (Gollac et Bodier, 2011), et ceux où la recherche de solutions peut mener à un éventail de choix d’actions acceptables. Ce dernier exemple se présente le plus souvent dans les domaines professionnels au sein desquels les rôles et responsabilités sont connus, mais dont les tâches précises ne sont pas détaillées pour atteindre les objectifs, comme l’enseignement, la santé ou l’ingénierie. Prenons le cas des enseignants, qui doivent exercer plusieurs responsabilités de façon simultanées (surveiller la classe, transmettre des connaissances tout en employant des stratégies pédagogiques, etc.), et ce dans des circonstances variables (van Gog, Sluijsmans, Joosten-ten Brinke et Prins, 2008).
Il est important de souligner qu’en théorie, la demande quantitative et la complexité du travail ne seraient pas toujours problématiques. Selon le modèle « demande-contrôle » de Karasek, celles-ci contribueraient à la présence d’une tension au travail dans certaines conditions seulement (Kain et Jex, 2015). En outre, d’autres facteurs peuvent contribuer à une surcharge cognitive au travail. Nommons la présence d’objectifs de travail irréalistes ou flous et d’instructions qui sont contradictoires, comme faire un travail de qualité tout en travaillant rapidement (Gollac et Bodier, 2011). Ainsi, selon le modèle de Karasek, un travailleur disposant d’un haut niveau d’autonomie (ou de contrôle) relativement à l’organisation des tâches, à la prise de décisions et au développement de ses compétences a plus de chance de faire face à ces facteurs sans affecter sa santé, contrairement à un autre ne disposant pas de ce niveau de contrôle.
Gollac, M. et Bodier, M. (2011). Mesurer les facteurs psychosociaux de risque au travail pour les maîtriser. Le rapport du Collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail. : Collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail.
Haveraaen, L. A., Skarpaas, L. S. et Aas, R. W. (2017). Job demands and decision control predicted return to work: the rapid-RTW cohort study. BMC Public Health, 17(1), 154. doi: 10.1186/s12889-016-3942-8
Haveraaen, L. A., Skarpaas, L. S., Berg, J. E. et Aas, R. W. (2015). Do psychological job demands, decision control and social support predictreturn to work three months after a return-to-work (RTW) programme? The rapid-RTW cohort study. Work, 53 1 61-71.
Kain, J. et Jex, S. (2015). Karasek’s (1979) job demands-control model: A summary of current issues and recommendations for future research. Dans P. Perrewé, J. Halbesleben et C. Rose (édit.), New developments in theoretical and conceptual approaches to job stress (vol. 8, p. 237-268). Bingley, UK: Emerald Group Publishing Limited.
van Gog, T., Sluijsmans, D. M. A., Joosten-ten Brinke, D. et Prins, F. J. (2008). Formative assessment in an online learning environment to support flexible on-the-job learning in complex professional domains. Educational Technology Research and Development, 58(3), 311-324. doi: 10.1007/s11423-008-9099-0
Outils pour mesurer le facteur « Surcharge cognitive au travail »
Outils | Nom de l’outil (cliquer sur le lien pour une description détaillée et y avoir accès) | Nombre de questions (ou items) | Qualité de l’outil* |
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1 | Nom de l’outil 1 | ||
2 | Nom de l’outil 2 | ||
3 | Nom de l’outil 3 | ||
4 | Nom de l’outil 4 | ||
* Valeur globale attribuée aux outils de mesure (☆☆☆, ☆☆, ☆) en tenant compte des considérations scientifiques et pratiques (interlien vers Le retour au travail : de la perspective des professionnels de la santé, des assureurs et des autres intervenants – L’incapacité et le retour au travail (irsst.qc.ca)). |