Interprétation du facteur « Sommeil de qualité »
Un sommeil de qualité influence positivement le RT ou la durée de l’absence.
Définition du facteur « Sommeil de qualité »
Courte définition : Un sommeil de qualité se traduit par une facilité à s’endormir et à demeurer endormi toute la nuit. Le sentiment d’être bien reposé au réveil est également une caractéristique d’un sommeil de bonne qualité. À l’opposé, un sommeil perturbé se caractérise par une difficulté à s’endormir ou une fréquence élevée de réveils nocturnes qui engendre un sentiment de fatigue diurne. Cette fatigue, qui est causée par un sommeil de pauvre qualité, nuit à la réalisation des activités quotidiennes (Akerstedt, 2003; Knutson et al., 2017; Sieurin, Josephson et Vingard, 2009).
Pour en savoir plus :
Un sommeil de qualité influence positivement le RT chez les travailleurs souffrant d’un TMS (Hara et al., 2018; Reme, Hagen et Eriksen, 2009) ou TMC (Gustafsson et al., 2013; Hara et al., 2018). À l’opposé, un sommeil de mauvaise qualité peut être associé à diverses causes (Sateia, Doghramji, Hauri et Morin, 2000), mais les résultats de plusieurs études révèlent que les conditions au travail sont une source fréquente de perturbation du sommeil (Harma, Tenkanen, Sjoblom, Alikoski et Heinsalmi, 1998; Kuppermann et al., 1995). Par exemple, des chercheurs ont montré que les efforts mentaux et physiques déployés au travail, tels qu’auto-évalués par les travailleurs, prédisaient les perturbations du sommeil, et ce, mieux que tout autre indicateur objectif (Marquie, Foret et Queinnec, 1999). De plus, il semble que de hautes exigences psychologiques, jumelées à une faible latitude décisionnelle, soit une combinaison liée à un sommeil de mauvaise qualité (Akerstedt et al., 2002; Theorell et al., 1988). Il est aussi intéressant de noter que les personnes qui présentent un haut degré de satisfaction au travail manifestent moins de problèmes de sommeil que ceux qui sont insatisfaits (Kuppermann et al., 1995) et qu’un support social moyen ou élevé au travail diminue le risque de perturbations du sommeil (Akerstedt et al., 2002).
Akerstedt, T. (2003). Shift work and disturbed sleep/wakefulness. Occup Med (Lond), 53(2), 89-94. doi: 10.1093/occmed/kqg046
Akerstedt, T., Knutsson, A., Westerholm, P., Theorell, T., Alfredsson, L. et Kecklund, G. (2002). Sleep disturbances, work stress and work hours: a cross-sectional study. J Psychosom Res, 53(3), 741-748. doi: 10.1016/s0022-3999(02)00333-1
Gustafsson, K., Lundh, G., Svedberg, P., Linder, J., Alexanderson, K. et Marklund, S. (2013). Psychological factors are related to return to work among long-term sickness absentees who have undergone a multidisciplinary medical assessment. J Rehabil Med, 45(2), 186-191. doi: 10.2340/16501977-1077
Hara, K. W., Bjorngaard, J. H., Jacobsen, H. B., Borchgrevink, P. C., Johnsen, R., Stiles, T. C., . . . Woodhouse, A. (2018). Biopsychosocial predictors and trajectories of work participation after transdiagnostic occupational rehabilitation of participants with mental and somatic disorders: a cohort study. BMC Public Health, 18(1), 1014. doi: 10.1186/s12889-018-5803-0
Harma, M., Tenkanen, L., Sjoblom, T., Alikoski, T. et Heinsalmi, P. (1998). Combined effects of shift work and life-style on the prevalence of insomnia, sleep deprivation and daytime sleepiness. Scand J Work Environ Health, 24(4), 300-307. doi: 10.5271/sjweh.324
Knutson, K. L., Phelan, J., Paskow, M. J., Roach, A., Whiton, K., Langer, G., . . . Hirshkowitz, M. (2017). The National Sleep Foundation’s Sleep Health Index. Sleep Health, 3(4), 234-240. doi: 10.1016/j.sleh.2017.05.011
Kuppermann, M., Lubeck, D. P., Mazonson, P. D., Patrick, D. L., Stewart, A. L., Buesching, D. P. et Filer, S. K. (1995). Sleep problems and their correlates in a working population. Journal of general internal medicine, 10 25-32.
Marquie, J. C., Foret, J. et Queinnec, Y. (1999). Effects of age, working hours, and job content on sleep: a pilot study. Exp Aging Res, 25(4), 421-427. doi: 10.1080/036107399243896
Reme, S. E., Hagen, E. M. et Eriksen, H. R. (2009). Expectations, perceptions, and physiotherapy predict prolonged sick leave in subacute low back pain. BMC Musculoskelet Disord, 10 139. doi: 10.1186/1471-2474-10-139
Sateia, M. J., Doghramji, K., Hauri, P. J. et Morin, C. M. (2000). Evaluation of chronic insomnia. An American Academy of Sleep Medicine review. Sleep, 23(2), 243-308. Tiré de
Sieurin, L., Josephson, M. et Vingard, E. (2009). Positive and negative consequences of sick leave for the individual, with special focus on part-time sick leave. Scand J Public Health, 37(1), 50-56. doi: 10.1177/1403494808097171
Theorell, T., Perski, A., Akerstedt, T., Sigala, F., Ahlberg-Hulten, G., Svensson, J. et Eneroth, P. (1988). Changes in job strain in relation to changes in physiological state. A longitudinal study. Scandinavian Journal of Work, Environment & Health, 14(3), 189-196. doi: 10.5271/sjweh.1932
Outils pour mesurer le facteur « Sommeil de qualité »
Outils | Nom de l’outil (cliquer sur le lien pour une description détaillée et y avoir accès) | Nombre de questions (ou items) | Qualité de l’outil* |
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1 | Nom de l’outil 1 | ||
2 | Nom de l’outil 2 | ||
3 | Nom de l’outil 3 | ||
4 | Nom de l’outil 4 | ||
* Valeur globale attribuée aux outils de mesure (☆☆☆, ☆☆, ☆) en tenant compte des considérations scientifiques et pratiques (interlien vers Le retour au travail : de la perspective des professionnels de la santé, des assureurs et des autres intervenants – L’incapacité et le retour au travail (irsst.qc.ca)). |