Étapes de RT Actions

Absence et période de récupération

1.Évaluer les capacités fonctionnelles du travailleur et l’étendue de ses limitations en tenant compte de son poste de travail.

2. Le cas échéant, identifier les activités que le travailleur ne peut plus effectuer sans mettre en danger son bien-être, sa sécurité ou celle des autres.

3. Baser l’évaluation du travailleur sur les symptômes qu’il rapporte de vive voix et que les outils validés mettent en évidence (triangulation des données).

4. Prendre note des responsabilités et des tâches liées à son poste pour évaluer les capacités fonctionnelles et cognitives† requises pour effectuer son travail. Si nécessaire, demander l’accès à sa description de tâches de travail.

5. Connaître les critères d’invalidité sur lesquels l’assureur du travailleur statue (p.ex., clauses du formulaire) et s’assurer de leur congruence avec l’évaluation psychiatrique ou psychologique.

6. Lors des consultations avec le travailleur, remplir les formulaires qui seront envoyés à l’assureur ou à l’employeur en fournissant une estimation de la durée de l’absence maladie du travailleur.

Première communication avec le travailleur par le milieu de travail

Non applicable

Évaluation du travailleur (capacités) et de son travail (exigences)

7. Rencontrer le travailleur pour faire le point sur ses antécédents médicaux et ses symptômes actuels.

8. Identifier les facteurs de stress que le travailleur peut rencontrer dans son environnement professionnel et familial.

9. Discuter des objectifs du travailleur et évaluer les ressources dont il dispose.

10. Encourager le travailleur à modifier les stratégies d’adaptation qui se sont avérées inefficaces, voire nuisibles.

11. Si nécessaire, prescrire une psychothérapie, un traitement de relaxation ou de gestion du stress.

12. Encourager le travailleur à développer progressivement un état de pleine conscience (mindfulness), en étant à l’écoute de ses sensations corporelles, ses émotions et ses pensées.

13. Encourager le travailleur à adopter ou maintenir une activité physique régulière.

14. Adopter une attitude positive l’égard du travailleur, en privilégiant la recherche de solutions.

15. Inviter le travailleur à définir ses valeurs personnelles, à faire des activités qui lui procurent du plaisir, en lui recommandant la pratique de ces activités lors de l’apparition des symptômes.

16. Familiariser le travailleur aux stratégies d’autogestion des troubles mentaux / psychiques, favorisant ainsi la responsabilisation et l’autonomie progressive du travailleur.

17. Informer le travailleur sur la question du stress et lui enseigner des techniques cognitive-comportementales pour mieux le gérer.

18. Diriger le travailleur vers des groupes de discussion/soutien ciblant la réadaptation et le RT si ce type d’interventions existent (p.ex., à proximité du lieu de résidence du travailleur.

19. Prescrire des interventions visant à améliorer les compétences cognitives (p.ex., thérapie cognitive-comportementale) et physiques du travailleur, incluant une re-familiarisation avec ses tâches professionnelles.

20. Contacter l’assureur pour voir si les interventions et traitements prévus sont remboursés par ce dernier. Être conscient que tout malentendu à ce sujet pourrait avoir un impact négatif sur la santé du travailleur et sur le lien de confiance qu’il a avec vous.

21. Rester en contact régulier (p.ex., suggestion de 4 semaines) pour faire le point sur l’évolution de l’état de santé du travailleur et apporter des modifications au plan de RT si nécessaire.

Planification de la solution de RT avec aménagements au travail

22. En fonction de l’état de santé du travailleur et du contexte de travail, lui proposer un retour progressif au travail même si tous les symptômes liés au trouble mental / psychique du travailleur ne se sont pas dissipés.

23. Sur la base des informations du travailleur et de ses observations/évaluations, définir une liste de tâches possibles à effectuer.

24. Si le travailleur n’est pas en mesure d’envisager un RT en raison de certaines tâches ou de difficultés de relations interpersonnelles (p.ex., des conflits) avec l’un des membres de l’équipe de travail, lui demander d’identifier les obstacles et d’envisager des stratégies qui lui permettront d’y faire face (p.ex., la communication des émotions et des besoins).

25. Adopter une approche collaborative qui considère des facteurs liés au milieu de travail tout en axant son intervention sur la recherche de solutions.

Reprise du travail (jour 1)

Non applicable

Suivi du RT

26. Collaborer avec le médecin de famille, le travailleur, l’employeur et le représentant syndical (le cas échéant) pour surveiller la mise en œuvre des aménagements du travail. Faire des recommandations pour ajuster le plan de RT si nécessaire.

27. Encourager le travailleur à utiliser des techniques cognitive-comportementales dans son environnement de travail (p. ex. : renforcement de l’estime de soi, gestion du stress, gestion des conflits).

28. Continuer à fournir un soutien tout au long de la période de réintégration et au-delà lorsque possible et selon le besoin du travailleur.