Interprétation du facteur « Lieu de contrôle interne élevé »
Un lieu de contrôle interne élevé influence positivement le RT ou la durée de l’absence.
Définition du facteur « Lieu de contrôle interne élevé »
Courte définition : Le « lieu de contrôle » (locus of control) est un concept psychologique qui stipule que les attentes d’un individu à l’égard d’un résultat donné prédisent son comportement dans une circonstance donnée (Rotter, 1954). Les personnes avec un « lieu de contrôle interne » s’attendent à ce que leur propre comportement affecte le résultat, alors que les personnes avec un « lieu de contrôle externe » s’attendent à ce que le résultat soit déterminé par des facteurs externes tels d’autres personnes ou des forces qui les dépassent (Rotter, 1954).
Pour en savoir plus :
Il existe trois types de « lieu de contrôle » : interne (soi-même), externe (les autres) et externe (chance, destin) (Selander, Marnetoft et Asell, 2007). De façon générale, les personnes qui montrent un haut niveau de « lieu de contrôle » interne présentent de meilleurs ajustements/adaptations à la maladie (Burker, Evon, Galanko et Egan, 2005; Nyland, Johnson, Caborn et Brindle, 2002), alors que ceux qui se sentent incapables de contrôler leur propre santé (lieu de contrôle externe) sont moins enclins à s’adapter (Crisson et Keefe, 1988; Härkäpää, 1992). Certaines études ont montré que le « lieu de contrôle » était un facteur à considérer chez les personnes qui sont en processus de RT, à la suite d’une absence (Carosella, Lackner et Feurestein, 1994; Wiegmann et Berven, 1998). Plus précisément, un lieu de contrôle interne élevé influence positivement le RT chez les travailleurs avec un TMS (Haldorsen, Indahl et Ursin, 1998; Selander et al., 2007).
Burker, E. J., Evon, D. M., Galanko, J. et Egan, T. (2005). Health locus of control predicts survival after lung transplant. J Health Psychol, 10(5), 695-704. doi: 10.1177/1359105305055326
Carosella, A. M., Lackner, J. et Feurestein, M. (1994). Factors associated with early discharge from a multidisciplinary work rehabilitation program for chronic pain. Pain, 57 69-76.
Crisson, J. E. et Keefe, F. J. (1988). The relationship of locus of control to pain coping strategies and psychological distress in chronic pain patients. Pain, 35(2), 147-154. doi: 10.1016/0304-3959(88)90222-9
Haldorsen, E. M., Indahl, A. et Ursin, H. (1998). Patients with low back pain not returning to work. A 12-month follow-up study. Spine (Phila Pa 1976), 23(11), 1202-1207; discussion 1208. doi: 10.1097/00007632-199806010-00004
Härkäpää, K. (1992). Psychosocial factors as predictors for early retirement in patients with chronic low back pain. Journal of psychosomatic research, 36(6), 553-559.
Nyland, J., Johnson, D. L., Caborn, D. N. et Brindle, T. (2002). Internal health status belief and lower perceived functional deficit are related among anterior cruciate ligament-deficient patients. Arthroscopy: The Journal of Arthroscopic & Related Surgery, 18(5), 515-518.
Rotter, J. B. (1954). Social learning and clinical psychology.
Selander, J., Marnetoft, S. U. et Asell, M. (2007). Predictors for successful vocational rehabilitation for clients with back pain problems. Disabil Rehabil, 29(3), 215-220. doi: 10.1080/09638280600756208
Wiegmann, S. M. et Berven, N. L. (1998). Health locus-of-control beliefs and improvement in physical functioning in a work-hardening, return-to-work program. Rehabilitation Psychology, 43(2), 83.
Outils pour mesurer le facteur « Lieu de contrôle interne élevé »
| Outils | Nom de l’outil (cliquer sur le lien pour une description détaillée et pour y avoir accès) |
Nombre de questions (ou items) | Qualité de l’outil* |
|---|---|---|---|
| 1 | Sous-échelle « contrôle interne » du MHLC | 6 | ☆☆☆ |
| 2 | Sous-échelle « contrôle interne » du WHLCS | 3 | ☆☆☆ |
| * Valeur globale attribuée aux outils de mesure (☆☆☆, ☆☆, ☆) en tenant compte des considérations scientifiques et pratiques | |||