Annexe 4.F – La planification de la réintégration au travail

Adaptation de : http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2017/17-529-01W.pdf

 

Tableau F.1 ─ Éléments à considérer avant, pendant et après la rencontre entre le travailleur et son supérieur immédiat, en vue du RT

Travailleur Supérieur immédiat (ou autre personne désignée par le travailleur)

À l’annonce du retour

  • Se préparer à une rencontre avec son supérieur en mettant par écrit ses questions, ses préoccupations, ses appréhensions et ses attentes vis-à-vis de son supérieur, de son équipe et de son travail.
  • Amorcer une réflexion sur les obstacles et les leviers rencontrés suite à la réintégration au travail. Réfléchir aux solutions qui pourraient être mises en place pour surmonter ces obstacles et activer ces leviers.
  • En fonction de l’entente prise avec le service de la gestion des absences, proposer au travailleur une rencontre pour planifier son retour et lui expliquer les objectifs de la rencontre.
  • Demander au travailleur si la présence de son représentant syndical est souhaitée.

Pendant la rencontre

  • Se montrer ouvert pour discuter des facteurs relatifs au travail qui sont perçus comme des leviers ou des obstacles à la réintégration au travail.
  • Parler de ses inquiétudes et de ses appréhensions à son supérieur et au service de la gestion de la présence au travail, tant en ce qui a trait aux relations interpersonnelles qu’à la capacité de réaliser le travail lui-même (contraintes physiques, équipements, charge, etc.).
  • Collaborer à la recherche de solutions vis-à-vis des obstacles potentiels susceptibles de survenir lors de la réintégration au travail.
  • Faire preuve de créativité dans les moyens recherchés et rester optimiste quant à la possibilité de retrouver un bien-être au travail.
  • Collaborer à la mise en place d’un plan de réintégration au travail.
  • Aborder, notamment, les sujets suivants :
    1. Les événements et les changements qui ont eu lieu pendant l’absence du travailleur.
    2. Les besoins, les préoccupations, les appréhensions et les attentes du travailleur et de son supérieur, autant par rapport à la tâche qu’aux collègues de travail.
    3. Les capacités fonctionnelles actuelles du travailleur telles qu’elles ont été évaluées par le médecin traitant et les conséquences qu’elles ont sur l’accomplissement de ses tâches.
    4. Les modalités de la réintégration au travail (retour progressif, adaptation de la charge de travail, répartition des dossiers, etc.).
    5. Les modifications à apporter à l’environnement de travail, s’il y a lieu.
    6. Les indicateurs de réussite de la réintégration au travail.
    7. Les besoins de formation ou de mise à jour.
    8. Élaborer conjointement un plan de réintégration au travail qui tient compte des éléments discutés en vue d’une réintégration réussie et satisfaisante pour tous. Dans la mesure du possible, le plan de réintégration au travail doit comporter des mesures d’aménagement au travail et des tâches valorisantes pour le travailleur pour lui permettre de reconstruire plus rapidement son sentiment d’efficacité personnel et le sens de son travail.
  • Demander au travailleur de quelle façon il souhaite être accueilli par ses collègues et convenir des renseignements qui leur seront transmis.
  • Demander au travailleur de résumer ce qu’il a compris, et s’il souhaite ajouter quelque chose.

Après la rencontre (ou en l’absence d’une rencontre)

  • Se préparer à réintégrer son travail (par ex., reprendre les activités de la vie quotidienne, veiller à la planification familiale, etc.).
  • Réfléchir à ce qu’il est souhaitable de dévoiler à ses collègues au sujet de l’absence de façon à éviter d’être pris au dépourvu.
  • Penser à des stratégies personnelles quant aux éléments anxiogènes de façon à diminuer les appréhensions vis-à-vis de ces derniers et reprendre son pouvoir d’agir.
  • Informer les collègues de la date de réintégration au travail prévue et rester à l’affût des comportements réfractaires à cette réintégration. Le cas échéant, prendre le temps d’écouter leurs sentiments et les malaises. S’il y a lieu, rencontrer individuellement les personnes concernées et solliciter, au besoin, le soutien de personnes-ressources aux RH pour prendre cette situation en main.
  • Sensibiliser les collègues au fait que les modalités de la réintégration du travailleur peuvent être modifiées en cours de route, en fonction de l’état de ce dernier. Il faut se rappeler que certaines mesures d’aménagements au travail peuvent être perçues comme des passe-droits ou des privilèges et engendrer un sentiment d’iniquité, d’où l’importance d’y sensibiliser l’équipe.
  • S’assurer d’être disponible pour l’accueil du travailleur dès son arrivée. En cas de force majeure, désigner quelqu’un pour l’accueillir et sensibiliser cette personne aux éléments convenus dans le plan de réintégration au travail.
  • Clarifier ses attentes à l’égard des collègues, conformément aux désirs du travailleur.
  • Sensibiliser les collègues à la réalité des travailleurs qui reviennent (vulnérabilité éventuelle, stress, etc.) et leur rappeler leur rôle dans la réintégration. Leur compréhension de la situation aura un effet sur le soutien qu’ils donneront au travailleur.
  • S’il y a lieu, désigner un collègue pour soutenir le travailleur pendant les jours suivant sa réintégration au travail.
  • Planifier des rencontres de suivi post-réintégration avec le travailleur.
  • S’assurer que l’environnement de travail du travailleur soit adéquat (accès informatiques, téléphone, etc.) et que les ajustements discutés à la rencontre de la planification du RT aient été réalisés.